Pour conclure, ces déformations rythmiques de l'encéphale, toutes fascinantes et intéressantes qu'elles soient, n'expliquent pas ce que certains continuent d'appeler "le MRP".
Bien que l'encéphale pousse un peu sur les parois internes du crâne à chaque cycle, le crâne osseux exerce une pression identique (de réaction) sur l'encéphale. A pression égale, et minime, le tissu nerveux, beaucoup plus souple, se déforme,. Cette même pression, exercée sur le crâne osseux, le déforme certainement aussi, mais de manière plus qu'infinitésimale, le crâne ayant des propriétés mécaniques très différentes du parenchyme cérébral. Pour utiliser une analogie : imaginez quelqu'un qui joue au tennis contre un mur, lorsque la balle tappe le mur, le mur se déforme, de manière négligeable, mais si on veut être précis, il se déforme quand même, par contre, sous l'effet de la même pression, la balle se déforme beaucoup plus. Même en ayant une palpation de super-héros, il ne vous serait pas possible de ressentir la déformation du mur en plaçant une main de l'autre côté du mur, tout simplement parce que l'effort exercé par la balle n'est pas suffisant pour déformer le mur de manière significative. Si vous voulez une autre analogie, car vous trouvez, à raison, que celle de la balle de tennis ne reflète pas la charge répartie sur tout le crâne que constitue l'augmentation de pression intracrânienne, imaginez un bloc opératoire dans lequel, pour éviter que les microbes et virus présents dans l'air ne rentrent, il règne une pression supérieure à la pression atmosphérique. Imaginez-vous dans la pièce adjacente qui elle, se trouve à la pression atmosphérique. Vous vous placez là, la main sur le mur et un opérateur qui se trouve dans la salle d'op arrête le dispositif de pression positive, ou l'enclenche. Seriez-vous capable de le ressentir ? 😉
Keep it pure, but keep it plausible